Fédération internationale de hockey sur glace

Chabot tient promesse

Chabot tient promesse

Sa grand-mère se réjouit de son objectif atteint

Publié 02.01.2017 08:52 GMT-5 | Auteur Andrew Podnieks
Chabot tient promesse
Thomas Chabot du Canada transporte la rondelle en ronde préliminaire du Championnat mondial junior 2017 de l’IIHF. Photo : Matt Zambonin / HHOF-IIHF Images
Le défenseur Thomas Chabot passe en moyenne 21 min 41 s sur la glace par match, ce qui est de loin le plus haut total chez les joueurs canadiens.

Dans l'excitant match du 31 décembre contre les États-Unis, il a été employé pendant presque la moitié de la rencontre (27 min 45 s exactement). Il représente la pierre d'assise de la défensive canadienne, et ce, pour de bonnes raisons. Chabot est imposant, rapide et il bouge bien la rondelle.

Sélectionné 18e au total par Ottawa en 2015, il a disputé son premier match dans la LNH plus tôt cette saison avant d'être renvoyé dans le junior.

« C'était vraiment bien », dit-il à propos de ses débuts dans la LNH le 18 octobre 2016, lors d'une partie à domicile contre Arizona; il a joué 7 min 09 s. « Quand j'étais jeune, je regardais toutes les parties des Canadiens de Montréal. À l'âge de 5 ans, je me souviens que je regardais un match à la télévision avec ma grand-mère et je lui ai dit qu'un jour ce serait moi qu'on verrait à la télévision. Mon premier match a été un beau moment pour moi et ma famille. Mes parents ont sacrifié tellement de leur vie pour moi et mes frères, qui jouaient aussi au hockey. Nous avons voyagé partout pour jouer, alors c'était une façon de remercier mes parents. »

Bien sûr, le match a été particulièrement mémorable pour sa grand-mère. « Elle n'a pu se rendre à Ottawa ce soir-là, mais elle a regardé la partie à la télévision. C'était superbe. Avant la rencontre, je pensais à elle parce que je me souvenais qu'un jour je lui avais dit qu'elle me verrait à la télévision, alors j'étais content qu'elle puisse voir la partie. »

Dès qu'il a compris ce que représentait le hockey, Chabot n’a jamais arrêté de rêver au hockey.

« J'ai tellement de souvenirs de regarder les matchs du Canada avec mes parents quand j'étais jeune », explique-t-il. « Je n'ai jamais raté une partie, peu importe quels pays jouaient. Même quand les matchs se déroulaient en Europe, je me réveillais de bonne heure pour les voir. »

Comme plusieurs Canadiens, il y a un match qui s'est élevé au-dessus de la mêlée, et c'était la demi-finale contre la Russie à Ottawa en 2009.

« L’affrontement dont je me souviens le plus est celui à Ottawa quand Jordan Eberle a créé l'égalité avec seulement quelques secondes à écouler », se souvient-il. « Et maintenant d'être ici et d'avoir la chance de jouer pour mon pays, c'est incroyable. Je rêvais d'être ici et maintenant j'y suis. C'est encore plus spécial cette année sur des patinoires canadiennes. »

Le Québécois sera encore plus près de la maison maintenant que le Canada a déménagé ses pénates à Montréal pour la ronde éliminatoire. Chabot est né à Sainte-Marie-de-Beauce, au sud de Québec.

« La première fois que j'ai porté l'uniforme d'Équipe Canada, c'était au Mondial des M18 en Suisse. Nous savons tous à quel point il s'agit d'un gros tournoi pour les joueurs et c'était fantastique de me retrouver là avec la feuille d'érable sur mon chandail. »

Le Canada a remporté le bronze cette année-là et l'an dernier, il faisait partie de l'équipe des M20 qui a connu un tournoi décevant, terminant sixième. Il est ici parce qu'après son match dans la LNH, les Sénateurs l'ont renvoyé à Saint John dans la LHJMQ.

« Ils ne m'avaient rien dit », explique-t-il à propos de son camp d'entraînement avec les Sénateurs. « J'essayais de me tailler un poste avec l'équipe, mais je dois donner beaucoup de crédit aux défenseurs qu'ils ont. Ils ont fait un excellent travail, alors je n'ai jamais vraiment eu de chance de faire l'équipe. Au fond de moi, je sentais que je pouvais faire partie de l'équipe, mais ils ont une bonne saison jusqu'ici, alors je ne peux pas vraiment me plaindre. Je suis content d'être de retour à Saint John. Nous avons une bonne équipe et ça m'a donné la chance de me retrouver ici pour le Mondial junior. Il n'y a pas tant de joueurs qui ont la chance de jouer, alors c'est une très belle réalisation pour moi. »

Mais ne vous méprenez pas. L'athlète de 19 ans a fait tout en son pouvoir pour se tailler un poste avec les Sénateurs, mais ses ambitions n'ont pas été amoindries avec son retour dans le junior.

« Je me suis rendu à Ottawa environ six semaines avant le camp pour patiner avec les gars », dit-il, « alors je me suis habitué au rythme. C'est vraiment quand je suis retourné dans le junior que j'ai réalisé à quel point le jeu dans la LNH était rapide. Peu importe si les joueurs évoluent sur le premier ou le quatrième trio, ils sont tellement bons. »

Il sait ce qu'il doit faire pour demeurer à Ottawa sur une base permanente.

« Je pense qu'Ottawa était préoccupé par mon jeu défensif, alors j'essaie de travailler là-dessus », lance-t-il. « Chaque fois que je saute sur la glace ici, c'est pour affronter le premier ou le deuxième trio de l'autre équipe, alors c'est bien de pouvoir faire ça contre les meilleurs joueurs de moins de 20 ans au monde. Je dois être plus fort sur la rondelle et devant mon filet. C'est là-dessus que je travaille le plus cette année. »

Plus il travaille sur ces aspects, plus il obtient du temps de glace et plus le Canada est meilleur. Chabot deviendra un défenseur régulier dans la LNH, il n'y a aucun doute. Ce n'est qu'une question de temps.

 

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