Faisons un petit tour d'horizon des choix du site IIHF.com quant aux meilleurs trios à avoir représenté les meilleures nations de hockey au Mondial junior.

Pavel Bure-Sergei Fyodorov-Alexander Mogilny (Union soviétique, 1989)

Pour de la vitesse pure et du jeu électrisant, nous ne verrons peut-être plus jamais un autre trio russe comparable à celui-ci. Ils formaient la première unité de l'entraîneur Viktor Tikhonov avec l'équipe soviétique senior, mais le démantèlement de l'URSS en 1991 a fait en sorte que les trois se sont retrouvés ensemble seulement une autre fois à la Coupe du monde de hockey 1996. Bure, Fyodorov et Mogilny ont mené les Soviétiques à la médaille d'or en 1989 à Anchorage, Alaska. La victoire la plus écrasante de l'équipe a été enregistrée contre l'Allemagne de l'Ouest, mais le trio a laissé sa marque dans un triomphe de 7-2 sur le Canada; dans ce match, Mogilny a réalisé un tour du chapeau naturel en deuxième période.

Mike Modano-Jeremy Roenick-John LeClair (États-Unis, 1989)

En novembre dernier, le Temple de la renommée du hockey des États-Unis a intronisé l'équipe de la Coupe du monde de hockey 1996. LeClair et Modano ont joué un rôle de premier plan dans la génération la plus glorieuse de l'histoire du hockey américain et Roenick a raté le tournoi de 1996 en raison d'un conflit contractuel. En 1989, ce trio a fait des flammèches en sol américain, récoltant plus de points que l'unité de Bure, Fyodorov et Mogilny. Roenick a dominé le Mondial junior avec 16 points, Modano le suivant de près avec 15. Même si des revers contre les Soviétiques, les Suédois et les Canadiens ont ruiné les espoirs de médaille des Américains, USA Hockey était bien fier des jeunes poulains de son écurie.

Bobby Holik-Robert Reichel-Jaromir Jagr (Tchécoslovaquie, 1990)

Gabarit, force, habiletés – le meilleur trio tchécoslovaque au tournoi de 1990 à Helsinki, Finlande, s'est vraiment imposé. Présage de son leadership dans le parcours vers la médaille d’or des Tchèques aux Jeux olympiques de 1998 et vers trois titres du championnat mondial (1996, 2000, 2001), Reichel a dominé avec 21 points, suivi de Jagr avec 18 et de Holik avec 11. Malgré avoir enregistré le meilleur différentiel de buts du tournoi (51-17), la Tchécoslovaquie n'a pas ramené l'or à la maison, terminant troisième derrière le Canada et l'Union soviétique.

Markus Naslund-Peter Forsberg-Niklas Sundstrom (Suède, 1993)

À moins que le hockey international n'ouvre la porte à des filets plus grands, les records offensifs de ce trio établis sur une patinoire de Suède, à Gävle, ne seront probablement jamais battus. Forsberg, un éventuel membre du Club triple or, a établi le record de points du tournoi (7-24-31) et Naslund a enregistré le record de buts de cet événement avec 13. Au total, le trio a accumulé 69 points, soit 17 de plus que le deuxième meilleur de l'histoire, celui de la Finlande de 1985 formé d'Esa Keskinen, de Mikko Makela et d'Esa Tikkanen. Mais selon les dires de Naslund, toute cette récolte offensive n'a pas été tant significative puisque la grosse machine du Juniorkronorna a dû se contenter de la médaille d'argent : « Nous avons perdu en finale et c'est ce dont je me souviens le plus. Nous nous sommes inclinés 5-4 contre le Canada. Selon moi, nous formions la meilleure équipe du tournoi. »

Sidney Crosby-Patrice Bergeron-Corey Perry (Canada, 2005)

La formation nationale junior du Canada de 2005 était, selon plusieurs données, la meilleure de l'histoire de ce tournoi. Et il semble normal que les trois membres de sa meilleure unité d'attaque aient été les trois plus récents ajouts au Club triple or. Bergeron a gagné la coupe Stanley en 2011 avec Boston, Crosby y a fait son entrée en menant le Canada à l'or au championnat mondial à titre de capitaine en 2015, puis Perry a imité Crosby en 2016. À Grand Forks, Dakota du Nord, Bergeron a été nommé à l'équipe des étoiles et Joueur par excellence du tournoi où les Canadiens ont foncé droit comme un train vers la médaille d'or en conservant une fiche parfaite et en défaisant la Russie 6-1 en finale. Il n'était pas difficile de prédire que la gloire olympique et de la Coupe Stanley attendait ces jeunes hommes.

Patrik Laine-Sebastian Aho-Jesse Puljujarvi (Finlande, 2016)

La Finlande n'aurait tout simplement pas gagné sa deuxième médaille d'or en trois ans au Mondial junior sans cette unité dynamique. Étonnamment, Puljujarvi et Laine n'étaient âgés que de 17 ans durant ce parcours étincelant à Helsinki. Les trois se sont levés dans les matchs importants, obtenant trois points chacun dans un gain de 6-5 en quart de finale contre les champions en titre du Canada et deux points chacun dans une victoire de 4-3 en prolongation face à la Russie au match pour la médaille d’or. Ils ont terminé au premier, deuxième et troisième rang du classement des meilleurs pointeurs de la compétition; Puljujarvi a accumulé 17 points, Aho 14 points et Laine 13 points.