Fédération internationale de hockey sur glace

Déjà 10 ans!

Déjà 10 ans!

Cogliano parle de ses deux médailles d’or au CMJ

Publié 24.12.2016 18:07 GMT-5 | Auteur Lucas Aykroyd
Déjà 10 ans!
Le natif de Toronto, Andrew Cogliano, des Ducks d’Anaheim, a remporté deux médailles d’or consécutives avec le Canada en 2006 et 2007. Photo : Jukka Rautio / HHOF-IIHF Images
Andrew Cogliano est l’homme de fer de la LNH avec 739 matchs consécutifs. Mais ses deux médailles d’or au Mondial junior sont ses plus grandes réalisations.

On ne saurait insister sur le fait que les joueurs de hockey de l’élite doivent profiter de chaque occasion qui se présente à eux de participer à des compétitions internationales.

Lorsque IIHF.com a interviewé l’ailier de 29 ans des Ducks d’Anaheim des souvenirs ont refait surface en lui. Et pour cause, c’est au Rogers Arena (à l’époque la GM Place) que Cogliano a décroché son premier titre de champion mondial junior avec le Canada en 2006, sans compter qu’on venait d’annoncer plus tôt dans la journée que Vancouver accueillerait, avec Victoria, le Championnat mondial junior 2019 de l’IIHF.

« Pour moi, c’est un tournoi incroyable », d’affirmer Cogliano. « C’est quelque chose que je n’oublierai jamais. De l’avoir gagné deux fois, tout particulièrement celui de Vancouver, à mes yeux, ce sont vraiment des tournois uniques lorsque vous y participez. J’ai de la difficulté à croire que ça fait si longtemps. Je souhaite bonne chance aux gars parce que l’émotion s’empare de nous quand on pense à ces tournois, à la façon dont le pays se rallie autour de nous et à quel point les matchs sont importants. »

La victoire de 5 à 0 contre les Russes et Yevgeni Malkin en 2006, qui a permis au Canada de décrocher l’or, fut particulièrement mémorable. L’équipe des M20 du Canada, sous la gouverne de l’exigeant Brent Sutter, n’était pas la favorite pour rafler les grands honneurs, car on disait d’elle qu’elle était moins talentueuse que la formidable équipe de 2005 qui comptait dans ses rangs Sidney Crosby, Ryan Getzlaf et Shea Weber. Et par surcroît, les Russes avaient démoli leurs adversaires dans la ronde préliminaire et malmené l’équipe américaine avec Phil Kessel et Bobby Ryan par la marque de 5 à 1 en demi-finale. Mais le Canada a passé le test!

Quels sont les meilleurs souvenirs d’Andrew Cogliano de la finale disputée devant une salle comble de 18 630 spectateurs?

« Je dirais simplement l’atmosphère. Le début du match et les spectateurs qui bondissaient de leur siège après chaque jeu, chaque mise en échec et chaque but. Ce sont, dans l’ensemble, des moments que je n’ai jamais oubliés en raison de toute l’énergie qui se dégageait de l’aréna et du plaisir qu’on a eu. Rien n’égale une participation au Championnat mondial junior ici même au Canada. »

Cogliano, repêché au 25e rang en 2005 par les Oilers d’Edmonton, a grandi en regardant jouer ses idoles Joe Sakic et Paul Kariya. Dans la LNH, il s’est transformé en un ailier défensif fiable, misant sur sa vitesse époustouflante. Il apprécie encore l’approche méthodique adoptée par Sutter avec l’équipe de 2006, elle qui n’a accordé que sept buts en route vers la médaille d’or – un de moins que l’édition si prisée de 2005.

« Il a fait du bon travail, » de dire Cogliano. « Il était direct et exigeant et il nous a bien préparés. Pour moi, c’est ce que doit faire un entraîneur dans un tournoi de courte durée comme celui-ci. Quelqu’un qui mise sur une bonne préparation et qui exigera de vous le maximum, et qui vous fera évoluer dans toutes les situations qu’exige le moment présent. Il y est parvenu et je crois que c’est pour ça qu’on a gagné. »

Lors du Championnat mondial junior de 2007 à Leksand et Mora, en Suède, avec Craig Hartsburg comme entraîneur, Cogliano a enfilé le même nombre de buts qu’en 2006, soit un seul. Mais lorsque le joueur étoile de l’Université du Michigan a marqué, ce fut un but important.

Premièrement, arrêtons-nous à la célèbre victoire de 2 à 1 en tirs de barrage du Canada en demi-finale contre les Américains. Les mordus du championnat mondial se rappellent la façon dont Toews a déjoué le gardien américain Jeff Frazee trois fois d’affilée. Pourtant, on oublie souvent que c’est le but de Cogliano sur un tir bas du côté de la mitaine lors de la sixième ronde qui a pavé la voie au but gagnant de Toews. (Le défenseur des États-Unis Jack Johnson avait déjoué Carey Price, nommé Joueur par excellence du tournoi, juste après le but de Cogliano.)

« Je me suis faufilé et j’ai marqué, » de dire Cogliano. « C’est quelque chose que je n’oublierai jamais non plus. Price a été sensationnel et stoppait des tirs coup sur coup. Et que dire de Toews – lorsque vous avez vécu ce type de tirs de barrage, vous ne pouvez l’oublier. Cela nous a propulsés en finale que nous avons finalement remportée. »

Pour la deuxième année de suite, le Canada a pris la mesure des Russes pour s’adjuger la médaille d’or, cette fois-ci par la marque de 4 à 2. Et c’est Cogliano qui a ouvert la marque à 15:32, s’emparant du retour de lancer de Ryan O’Marra.

Dix ans plus tard, il a toujours hâte d’entendre tout ce qui se dit dans le vestiaire au moment où le Championnat mondial junior approche à grands pas. Évoluant pour l’équipe d’Anaheim qui regroupe des joueurs talentueux des États-Unis, du Canada, de la Finlande et de la Suède, tous sont en droit de se vanter d’être les meilleurs. Au cours des six dernières années, cinq pays différents ont remporté le Championnat mondial junior.

« Je crois qu’aujourd’hui toutes les équipes sont à peu près d’égale force, et tous les pays, semble-t-il, ont diminué l’écart qui les séparait du Canada », a dit Cogliano.

Depuis qu’Edmonton l’a échangé à Anaheim en 2011 pour un choix de deuxième ronde, le fait d’armes de Cogliano dans la LNH a été le parcours de son équipe jusqu’à la finale de la Conférence de l’Ouest en 2015, confrontation au cours de laquelle les Blackhawks de Chicago, éventuels champions de la Coupe Stanley, ont défait les Ducks en sept parties.

À l’aube de son 30e anniversaire, Cogliano est conscient du besoin qu’il a de se revitaliser à l’extérieur de la patinoire. Le résident de Newport Beach aime se rendre à la plage avec son chien Charlie pour aller faire du surf. Qu’est-ce qui l’attire dans ce sport?

« Pour moi, c’est le fait de me retrouver dans l’eau et de m’amuser avec mes amis. En Californie, on a la chance de faire des choses qu’on ne peut pas faire dans de nombreuses parties du globe. Il n’y a pas de meilleur endroit au monde que la Californie pour faire du surf. »

Cogliano est aussi un fervent amateur de rock classique qui ne se lasse pas d’écouter Pearl Jam, CCR et Fleetwood Mac. L’un de ses favoris est le légendaire Bob Dylan, ce magicien des mots, qui vient tout juste de se voir remettre le prix Nobel de littérature.

« Il l’a bien mérité. Il a composé de très belles chansons et c’est un modèle à suivre. C’est une personne que les jeunes comme les plus vieux aiment écouter. J’aime l’entendre et je le félicite pour le prix qu’on lui a décerné. »

Naturellement, Cogliano espère aussi pouvoir féliciter l’édition 2017 d’Équipe Canada si elle réussit à concrétiser à nouveau, le 5 janvier prochain, sa suprématie au Championnat mondial junior. L’équipe hôte donnera le coup d’envol du tournoi le lendemain de Noël en croisant le fer avec la Russie dans une reprise du match de la médaille d’or de 2015 au Air Canada Centre de Toronto, ville natale de Cogliano. Ses conseils prodigués aux jeunes arborant fièrement la feuille d’érable rouge témoignent de l’expérience d’un homme qui n’a pas manqué un match de la LNH depuis ses débuts dans l’uniforme des Oilers, le 4 octobre 2007.

« Contrôlez vos émotions et tenez-vous-en au plan de match. Habituellement, les entraîneurs établissent un bon plan de match, et si vous le suivez, vous vous donnez une chance de gagner. Ce sont-là parmi les meilleurs moments de votre vie et de votre carrière, et je ne les ai jamais oubliés. Profitez-en, mais soyez intelligents et jouez de la bonne façon. »

 

Page principale