Tandis qu'Adam Musil servait d'écran devant le filet, Spacek s'est amené au centre de la glace et a dirigé un long tir flottant qui a échappé au gardien de but finlandais Veini Vehvilainen. Spacek, espoir de 19 ans des Jets de Winnipeg, dispute son troisième Championnat mondial junior de l’IIHF.

« C'était plaisant », a dit Spacek. « C'est un but spécial dans ma carrière. »

Daniel Krenzelok a inscrit l'autre but des Tchèques, qui ont quitté la glace en chantant. Joona Luoto a assuré la réplique du côté des Finlandais.

« Tout le monde est déçu », a affirmé Eeli Tolvanen, de la Finlande. « Nous voulions gagner le premier match et bâtir notre confiance. Nous devons simplement poursuivre. »

Les Tchèques n'ont pas gagné de médaille dans le tournoi des M20 depuis la médaille de bronze remportée en 2005 à Grand Forks, dans le Dakota du Nord. Ils ont terminé en cinquième place l'année dernière sous la direction de l'entraîneur Jakub Petr, qui est de retour pour l'édition de 2017.

La Finlande, qui a battu la Russie en prolongation lors de la finale de l'année dernière à Helsinki, est en quête d'une troisième médaille d'or en quatre ans. La Finlande a également vaincu l'équipe hôte de la Suède en temps supplémentaire à la finale de 2014 à Malmö.

« Nous pouvons encore gagner ce tournoi », a soutenu le capitaine finlandais Olli Juolevi, qui avait été nommé à l'équipe des étoiles l'année dernière grâce à une récolte de neuf points. « Nous n'avons pas vraiment rien perdu, au fond. Ce n'est qu'un seul match, et nous devons être prêts à affronter le Danemark demain. »

Les Tchèques, dont la moyenne d'âge est de 19 ans, comparativement à 18 ans pour la Finlande, ont dominé leur adversaire 30-23 au chapitre des tirs au but.

Vehvilainen, nommé Joueur du match de la Finlande, méritait sans doute un meilleur sort. Un de ses plus grands faits d'armes est sa performance exceptionnelle de 60 arrêts dans une défaite de 2-1 en prolongation aux mains des États-Unis en finale du Championnat mondial de hockey sur glace des moins de 18 ans 2015 de l’IIHF. Le joueur natif de Jyvaskyla était le gardien partant de la Finlande au Mondial junior, mais avait été remplacé par Kaapo Kahkonen en quart de finale contre le Canada et n'a jamais repris le filet.

L'année dernière, la Finlande a battu les Tchèques 5-4 dans un drôle de match plutôt offensif. Cette rencontre à Montréal a été beaucoup plus serrée.

Les Tchèques, qui ont amorcé le match avec vigueur, ont ouvert la marque à 4 min 27 s. Un tir flottant pris du point d’appui de gauche par Krenzelok a ricoché sur le dos de Henrik Borgstrom. Vehvilainen a effleuré le tir de sa mitaine, mais la rondelle a tout de même abouti dans la lucarne. Quelques instants plus tard, le cerbère finlandais a fait un bel arrêt aux dépens de Tomas Soustal qui se trouvait dans la zone privilégiée dans une descente à deux contre un.

À 8 min 56 s, la Finlande a créé l'égalité grâce à un effort individuel courageux de Luoto. Il a soutiré le disque à Musil en zone neutre, a semé le défenseur Petr Kalina et a soulevé la rondelle derrière le gardien tchèque Jakub Skarek du côté rapproché.

En deuxième période, les équipes ont chacune profité d'un avantage numérique sans succès. Tolvanen a connu une bonne présence avec environ sept minutes à jouer à la période. Après avoir coupé au filet de l'aile droite pour forcer Skarek à effectuer un bel arrêt de la jambière, il a servi une solide mise en échec à Lukas Jasek dans la bande.

Tôt en troisième, les Finlandais ont été punis pour avoir trop de joueurs sur la glace, mais les Tchèques n'ont pas su profiter de cette occasion. La Finlande a retiré Vehvilainen dans la dernière minute pour tenter de niveler la marque, mais en vain.

« Pendant les trois périodes, nous n'avons pas joué de manière individuelle », a avancé l'attaquant tchèque Filip Chlapik. « Nous avons joué en équipe. Selon moi, c'est pour cette raison que nous avons gagné. »

La Finlande avait plus de grands noms au sein de sa formation lors du tournoi de 2016 avec son premier trio composé de Jesse Puljujarvi, Sebastian Aho et Patrik Laine. Les trois avants étaient admissibles au tournoi de 2017, mais sont demeurés avec leurs clubs respectifs dans la LNH.

« Ces gars sont parmi les meilleurs dans la LNH en ce moment », a reconnu Juolevi. « C'est une grosse perte pour n'importe quelle équipe, surtout pour la Finlande. Mais, nous n'y pouvons rien. Ils ne sont pas ici actuellement, et nous devons jouer avec cette équipe. »

Similairement, les Tchèques n'ont personne du calibre de David Pastrnak cette année. Lui et Laine se partagent la deuxième place parmi les meilleurs buteurs de la LNH (19), derrière Sidney Crosby (24).

Jukka Rautakorpi est en quête d'une première médaille au Mondial junior en tant qu'entraîneur-chef de la Finlande. Il a précédemment occupé ce poste en 1999 (cinquième place), en 2008 (sixième place) et en 2009 (septième place). Karri Kivi était à la barre de l'équipe médaillée d'or en 2014, tandis que Jukka Jalonen était derrière le banc l'année dernière.

La dernière fois que la Finlande a perdu un match au Mondial junior était le 28 décembre 2015, une défaite de 6-4 contre la Russie.

Le prochain adversaire de la Finlande sera le Danemark mardi soir. Les Tchèques, quant à eux, ont peu de temps pour se reposer, puisqu'ils disputent le premier match de cette même journée, contre la Suisse.

« La Suisse forme une bonne équipe », a affirmé Spacek. « Elle a perdu 4-3 en prolongation [en match préparatoire] contre le Canada. Donc, ça ne sera pas facile. J'espère que, demain, nous jouerons comme aujourd'hui. »